Il s’agit de l’histoire d’une usine construite à Dschang pendant la période coloniale française. Elle est construite dans le but de traiter sur place les écorces de quinquina et produire la quinine pour lutter contre le paludisme dans la colonie et la métropole. La réussite des essais d’acclimatation du quinquina amorcée dès 1929 dans la station quinquina de Dschang et ses annexes favorise l’ouverture de l’usine en 1955. Entre expropriation des terres et travaux forcés, l’usine fonctionnera trois ans. Les troubles liés à la guerre d’indépendance entraîneront malheureusement sa fermeture en 1958. Les tentatives de réouverture après les indépendances seront toutes sans succès. L’usine, vidée de son contenu, gît aujourd’hui dans les décombres. Aujourd’hui encore, le paludisme continue de faire des victimes. L’usine est abandonnée et son histoire oubliée pourtant sa construction fut dans le but de lutter contre cette maladie puisque la quinine est l’un des meilleurs fébrifuges.

This is the story of a factory built in Dschang during the French colonial period. It was built with the aim of treating the bark of cinchona on the spot and producing quinine to fight against malaria in the colony and the metropolis. The successful acclimatization tests for cinchona started in 1929 in the Cinchona station in Dschang and its annexes encouraged the opening of the plant in 1955. Between expropriation of land and forced labor, the plant would operate for three years. The troubles linked to the war of Independence would unfortunately lead to its closure in 1958. The attempts to reopen after Independence would all be unsuccessful. The factory, emptied of its contents, lies today in ruins. Even today, malaria continues to claim victims. The factory is abandoned and its history forgotten, despite the fact that it was constructed to produce quinine, one of the best febrifuges.